Adieux à l’organisateur conscient de films.
 

Déconcertant, enchanteur, scandaleux, Godard mit le feu au lac. Vers 1960, après avoir incendié le cinéma de papa, les jeunes critiques Godard, Truffaut, Chabrol et Rivette ont tourné leurs propres films, bousculé la grammaire cinématographique classique et décapé le cinéma. Ce fut la Nouvelle Vague, ce fut A bout de souffle. Avec d’autres camarades, tandis que le fond de l’air devenait rouge, Godard entreprit un virage à bâbord, toute et partit faire « politiquement du cinéma ». En surface La Chinoise et Week-end ont annoncé Mai 68. Dans les profondeurs, ce furent les années militantes des groupes Medvedkine et Dziga-Vertov. Dans les années 80, Godard renoua brièvement avec un cinéma plus commercial. Mais dans son studio-laboratoire des rives du Léman, l’ermite de Rolle demeuré bouillonnant, a poursuivi avec avidité son exploration des dernières technologies audiovisuelles et sa quête de nouveaux rivages esthétiques.

 

Court-métrage sur la vie et l’œuvre de Jean-Luc Godard réalisé par Sylvie Chayette pour Le Monde :

 

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