Entre rock, new wave et classique.

 

Plus connu pour ses compositions de bandes originales de films, Danny Elfman débute sa carrière artistique dans les années 80 en tant de chanteur et compositeur du groupe de rock, punk et new wave Oingo-Boingo, avant de se diriger vers la composition de bandes originales de longs métrages suite à une opportunité offerte par son frère Richard pour le film qu’il réalise à l’époque, « Forbidden Zone » (1982). Musicien autodidacte, Danny Elfman s’aventure également dans le champ de la musique classique, de la musique de cirque et du ballet.

Les playlists que nous vous proposons sont l’occasion de découvrir ces parties méconnues en France de l’œuvre de Danny Elfman.

 

Entre rock, new wave et classique.

 

Plus connu pour ses compositions de bandes originales de films, Danny Elfman débute sa carrière artistique dans les années 80 en tant de chanteur et compositeur du groupe de rock, punk et new wave Oingo-Boingo, avant de se diriger vers la composition de bandes originales de longs métrages suite à une opportunité offerte par son frère Richard pour le film qu’il réalise à l’époque, « Forbidden Zone » (1982). Musicien autodidacte, Danny Elfman s’aventure également dans le champ de la musique classique, de la musique de cirque et du ballet.

Les playlists que nous vous proposons sont l’occasion de découvrir ces parties méconnues en France de l’œuvre de Danny Elfman.

 

Oingo Boingo & Co

Composé de huit membres, le groupe Oingo Boingo est la réminiscence d’une troupe de théâtre musical surréaliste dénommée « The Mystic Knights of the Oingo Boingo », dirigée par Danny Elfman. Populaire dans le milieu de la new wave, du punk et du ska aux Etats-Unis dans les années 80 et 90, ils sont peu connus en Europe et particulièrement en France. La musique de Elfman et ses acolytes est, à l’image des prestations scéniques qu’ils donnaient, énergique et expérimentale. Eux-mêmes la définissent comme un savant mélange de ska, de rock, de musiques du monde et de pop. Au fil des années, Oingo Boingo a fait évoluer les sonorités de ses morceaux en passant de la new wave, du ska et du punk dans les années 80 au rock alternatif et aux titres plus pop dès 1994. Aujourd’hui, le groupe est dissout après avoir mis fin à l’aventure en 1995 lors d’un grand concert d’adieu pour lequel la date d’Halloween avait été choisie. Etait-ce un clin d’œil au célèbre film d’animation musical « L’étrange Noël de Monsieur Jack » pour lequel Elfman était en train de composer les chansons et la musique originale à l’époque ? En tout cas, cette période de l’année fascine au plus haut point l’artiste.

De prime abord, le style d’Oingo Boingo peut paraître à des années-lumière de celui que l’on connaît chez Danny Elfman pour ses compositions de musiques de films. Mais en laissant l’oreille s’égarer sur les morceaux du groupe, on est accroché par des sonorités ou des instruments que Elfman reprendra plus tard pour ses bandes originales. La voix grave si caractéristique du compositeur qu’il a mis en avant pendant des années au sein d’Oingo Boingo lui a aussi offert l’opportunité de se lancer dans la mise en musique et en chansons du film « L’étrange Noël de Monsieur Jack » au sein duquel il interprète de nombreux titres.

Son dernier titre « Happy », composé lors du confinement du printemps 2020 et sorti en octobre de la même année, a été pour lui un exutoire et un moyen de relancer son esprit créatif. C’est le rock expérimental et un retour à ses premières amours d’Oingo Boingo qu’il réalise ainsi. Mis en ligne au moment d’Halloween (encore !), le clip officiel qui accompagne cette chanson offre une image délirante de Elfman avec l’utilisation de technologies numériques le transformant en poupée Chucky ou lui donnant une tête monstrueuse aux yeux exorbités. On vous laisse découvrir !

 

 

 

Cirque & classique

Plus proches des compositions de musiques de films sur lesquelles Danny Elfman a acquis sa renommée mondiale, les partitions composées pour des pièces classiques (« Serenada Schizophrana », « Eleven eleven »), un ballet (« Rabbit & Rogue ») et une musique de cirque « IRIS » pour le Cirque du Soleil) méritent que l’on s’y attarde. On y retrouve la passion de Danny Elfman pour certains instruments comme le piano, le violon, les cuivres ou les orgues. C’est d’ailleurs ce qui permet à l’oreille aguerrie de reconnaître la patte du compositeur.

Pour la musique composée en 2013 pour le spectacle du Cirque du Soleil, intitulé « IRIS », ce sont les cuivres et les jeux de fanfares qui ont la part belle parmi quelques moments plus symphoniques et orchestraux. IRIS est en effet un spectacle poétique et onirique s'inspirant du monde du cinéma. Lors des représentations, cette partition a été jouée par 100 musiciens d'orchestre répartis à travers de petits et de grands ensembles. Ces sonorités de cuivres et fanfares émaillent également quelques-unes des partitions écrites par Elfman pour des films, à l’image de celles de « Mr Peabody & Sherman » (2014) ou de Dumbo (2019), ce film prenant d’ailleurs place dans un cirque.

Côté pièces classiques et ballets, il s’agit d’univers musicaux assez proches des bandes originales que Elfman a déjà réalisées pour des films comme « Tulip fever » (2018) ou « Happiness therapy » (2013). Les partitions sont plus lyriques et symphoniques à l’image de ce qu’il se plait à composer pour ses pièces classiques comme son concerto pour violon « Eleven eleven » (2017) et son « Piano quartet » (2017). Le ballet « Rabbit & Rogue » (2008), présenté sur scène aux Etats-Unis, est une magnifique composition qui met en lumière tout le talent de Danny Elfman pour évoluer dans le domaine de la musique classique.

Lors de diverses interviews, Elfman explique son besoin de créer ce type d’œuvres qui lui permettent de prendre des pauses salvatrices dans son travail de compositeur de musiques de films et lui donne un nouveau souffle créatif. C’est aussi une belle revanche sur les critiques qui lui ont été adressées au début de sa carrière : le milieu lui a toujours reproché son autodidactisme, faisant courir des bruits sous-entendant que ce n’était pas lui qui composait.