L’ insatiable et l’ éclectique.

Clarinettiste et hauboïste, André Dziezuk est également compositeur pour le cinéma, carrière qu’il mène de front avec ses activités d’enseignement au Luxembourg où il est professeur de hautbois et d’informatique musicale.

Curieux et passionné de tout, il explore très jeune divers instruments et divers genres (bassiste d'un groupe de punk-rock, saxophoniste de jazz) et les styles les plus divers (jazz, musique classique, électro...). A l’âge de 12 ans, son père le fait intégrer son orchestre de bal puis il se tourne vers la musique classique ce qui le conduit à suivre un cursus au Conservatoire de musique de Metz où il obtiendra plusieurs prix.

Au détour de ces expériences variées, il rejoint le collectif Acid Jazz Pazpatu en tant que saxophoniste où il fait la rencontre déterminante avec le guitariste luxembourgeois Marc Mergen. Ensemble, ils composeront en 1999 la bande originale du long métrage « Une liaison pornographique » avec laquelle Dziezuk entame sa carrière de compositeur de bandes originales. Depuis 2010, c’est en solo qu’il poursuit ses compositions pour le cinéma, signant ainsi la partition d’une trentaine de films francophones comme « Illégal » d’Olivier Masset-Depasse (2010), « J’enrage de son absence » de Sandrine Bonnaire (2012), « Avant l’hiver » de Philippe Claudel (2013), ou internationaux , notamment « Colonia » de Florian Gallenberger (2015), « Secrets of War » de Dennis Bots (2014), « Eng Nei Zäit » de Christophe Wagner (2015), « Egon Schiele » de Dieter Berner (2016). Cette dernière partition est un petit bijou mêlant avec subtilité et harmonie les cordes, le piano, mais aussi des instruments moins courants dans les compositions pour longs métrages comme l’accordéon, le tambourin ou la flûte traversière. Une pépite que l’on vous invite à découvrir.

En 2018, André Dziezuk est récompensé par le Prix Jam de la meilleure musique au festival du cinéma méditerranéen de Montpellier pour sa partition « Tel Aviv on Fire » de Sameh Zaobi, film sélectionné à la Mostra de Venise.

Pour la partition de « Balle perdue » de Guillaume Pierret (2020), André Dziezuk va incorporer des sonorités électroniques aux instruments plus traditionnellement présents sur les musiques originales de longs métrages. Un mélange surprenant mais intéressant qui démontre encore un peu plus le caractère touche à tout du compositeur.

 

© Crédits visuels : Profil Linkedin d’André Dziezuk