Compositeur de « musiques à l’image ».

Compositeur, mais pas seulement. Tour à tour pianiste, saxophoniste, orchestrateur, arrangeur et chef d’orchestre. Avant de composer ses propres musiques originales pour des courts et des longs métrages, Mathieu Alvado a en effet régulièrement été sollicité en tant qu’orchestrateur de musiques composées par d’autres telles celles de Pierre Adenot (« La Belle et la Bête », 2014), de Guillaume Roussel (« 20 ans d’écart » en 2013, « La French » en 2014, « HhHH » en 2017, …) et d’Erwann Kermorvant (« Carbone » en 2017, « Le lion » en 2019). Pour ces deux derniers compositeurs, il a aussi eu l’opportunité d’en diriger les musiques. Christophe Héral lui a également demandé d’arranger quelques-unes de ses partitions pour des jeux vidéo (« Les Aventures de Tintin : le Secret de la Licorne » en 2011, « Rayman Origins » en 2011, « Rayman Legends » en 2013).

Avec à son actif plus de 60 partitions composées pour autant de courts métrages, Mathieu Alvado a remporté en 2010 trois Jerry Goldsmith Awards pour « L’attaque du monstre géant suceur de cerveaux de l’espace » (meilleur compositeur, meilleure musique pour un court métrage de fiction et meilleure chanson). Entre autre prix, il reçoit en 2018, pour « A Song for the Whales » la récompense de meilleure musique de court métrage par l’UCMF (Union des Compositeurs de Musique de Films). Sur sa chaîne Youtube, Mathieu Alvado met à l’écoute des bandes démo ou « Showreel » classées par année regroupant des extraits de ses compositions pour des courts métrages, notamment celle de l’année 2011 [lien cliquable à intégrer sur ces termes : https://www.youtube.com/watch?v=EqGAhkDZfBI ] qui présente un extrait de « L’attaque du monstre géant suceur de cerveaux de l’espace », sa première collaboration avec le réalisateur Guillaume Rieu, ainsi qu’un passage de sa partition magnifiquement orchestrée pour le court-métrage de David Austin, « Le jour où les huissiers envahirent l'univers ».

Dès le milieu des années 2010, il se fait un nom dans la composition pour des longs métrages comme « Thérèse Desqueyroux » de Claude Miller (2012) ou « Tarim le brave contre les mille et un effets » de Guillaume Rieu (2014). Il investit également les domaines des jeux vidéo et des publicités pour lesquels il créé des musiques originales très travaillées. Il préfère d’ailleurs se définir comme « compositeur de musique à l’image » plutôt que compositeur de musique de film, terme qu’il estime trop réducteur.

Ses influences ? Issu d’une famille amoureuse de la musique (son père dirigeait une école de musique et son grand-père était musicien), Mathieu Alvado cite aussi bien le classique (Schubert, Stravinsky), que le jazz, la chanson ou les musiques de films. Pas étonnant donc qu’il ait décidé de mettre de côté les études de droit qu’il avait entreprises en vue de devenir avocat pour se consacrer brillamment à la composition de musique à l’image. Une figure montante à suivre de la nouvelle génération de compositeurs français.

 

 

 © Crédits visuels : Laurent Bugnet, site officiel de Mathieu Alvado