L’autodidacte devient prometteur.

A 25 ans, le jeune compositeur lyonnais Erwann Chandon met en musique une grande variété d’œuvres faisant intervenir l’image : jeux vidéo, courts et longs métrages, publicités, spectacles, ciné-concerts, pièces de théâtres…

D’abord autodidacte, il commence très tôt par jouer de plusieurs instruments : batterie, piano, guitare, expliquant dans ses interviews qu’il « continue d’ailleurs de jouer d’un maximum d’instruments afin de comprendre comment s’articule chacun d’entre eux ». En parallèle, sa passion pour le cinéma révèle très rapidement à l’adolescence son envie de conjuguer ses deux passions artistiques. Il s’essaie alors à la composition sur les moyens matériels limités dont il dispose : un logiciel Playstation intitulé « Music 2000 » avec des sons d’orchestre qu’il qualifie lui-même de « très mal faits » avec « des semblants de cordes, de cuivres, de percussions ». Petit à petit, souhaitant éprouver une légitimité, il choisit de se professionnaliser dans ce domaine et de suivre des études dédiées avec cette appétence forte pour l’orchestration et la direction d’orchestre. A l’issue de sa formation de musique à l’image au sein du renommé Master Pro de Musiques Appliquées Aux Arts Visuels (MAAAV) de l’Université des Lumières de Lyon puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, il multiplie depuis ces dernières années des projets de tous horizons dans l’optique de développer sa polyvalence et de se forger une expérience.

Créant pour de nombreux courts métrages tels « Hurricane Gangster », « L’ours noir » ou « X ou Y », il est aussi à l’aise dans la composition pour des œuvres en prises de vue réelle que pour des films d’animation (« Captain Fish », Le rêve de Sam », « Kaal »), mais aussi pour des créations publicitaires (Montfort, Bompard) ou des jeux vidéo. Quelques incursions dans la mise en musique de pièces de théâtre suivront (« La reine des bisous », « Alice au pays des merveilles »). De 2015 à 2018, des orchestres lui passent des commandes pour des pièces symphoniques (notamment « The call of Gaïa » pour l’Orchestre de Fourvière) ou des partitions pour des ciné-concerts (« Cendrillon » et « Le fakir de Singapour », film de Georges Méliès avec une musique originale interprétée par l’Ensemble Régional de Normandie).

En 2018 et 2019, il enchaîne la composition de partitions pour trois longs métrages ayant eu une certaine visibilité dans les salles de cinéma : « Une année polaire » de Samuel Collardey, « La dernière vie de Simon » de Léo Karmann et « Quand on crie au loup » de Marilou Berry.

Quand on l’interroge sur ses influences, Erwann Chandon évoque invariablement son fort attrait pour l’âge d’or Hollywoodien et le symphonisme, citant également John Williams, James Horner ou Danny Elfman comme des références. Du film d’aventures au film fantastique en passant par la comédie, tous les genres conviennent à ce jeune compositeur français prometteur qui a reçu en juin 2021, lors de sa première édition, le prix Michel Legrand « compositeur émergent ».

 

 

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